De retour de Sendai, des Rennais témoignent

Roselyne Lefrançois a remis à Emyko Okuyama le livre d'or des témoignages d'amitié rennais, traduits en japonais ainsi que des dessins d'enfants. La maire de Sendai a souhaité les utiliser pour réaliser une exposition.

Une délégation bretonne, conduite par Jean-Yves Le Drian, le président du conseil régional, a participé à une mission économique au Japon, du 19 au 23 juillet.

L’initiative des représentants de la ville de Rennes ont participé à une mission économique au Japon. Parmi ces derniers, Roselyne Lefrançois, adjointe au maire de Rennes, chargée des relations internationales, qui représentait Daniel Delaveau, le maire de Rennes.L’élue rennaise a participé aux divers échanges qui ont jalonné ce séjour. En compagnie de Bernard Angot, président de Bretagne International, Vincent Chamaret, président du centre franco-japonais de management, et Régis Lamy, relais de Bretagne international à Tokyo, Roselyne Lefrançois s’est rendue, pendant une journée, à Sendai où elle a pu mesurer l’ampleur des dégâts, un peu plus de quatre mois après le désastre qui a frappé la ville et la région.350 km séparent Sendai de Tokyo. Une distance que les trois Français ont parcourue à bord du Shinkansen, le TGV japonais. « Nous voulions faire le point du soutien rennais et breton à notre ville jumelle. Et lui redire notre solidarité et notre amitié. C’est ce que nous avons dit à Emyko Okuyama, la maire de Sendai qui nous a reçus »a indiqué Roselyne Lefrançois, à son retour à Rennes, lundi.« Emyko Okuyama nous a confié que, depuis le 11 mars, beaucoup de personnalités ne viennent plus à Sendai par peur. Les gens craignent la radioactivité dont le niveau, pourtant, a baissé »ont rapporté, à leur retour, lundi, Bernard Angot et Roselyne Lefrançois.Cette dernière, pourtant, l’a dit : « Il y a nécessité de maintenir les soutiens financiers, la solidarité immédiate et les engagements dans la réciprocité. »Car la ville japonaise reste fragile. Même si, à Rennes, dans le cadre de la solidarité citoyenne, une formidable mobilisation associative conduite avec le comité de jumelage, 247 000 € de dons ont été recueillis puis reversés, dès juin et dans leur intégralité, à Sendai.

A cette somme vient s’ajouter le fruit d’une solidarité institutionnelle : 250 000 € réunis par des collectivités de l’ouest (conseil régional de Bretagne), des grandes villes comme Nantes ou Angers, des plus petites comme Saint-Jacques-de-la-Lande ou Saint-Grégoire… « Là aussi, les fonds iront, directement et à 100 %, à Sendai » garantit Bernard Angot.

« Ces sommes contribueront à réhabiliter ou à reconstruire des écoles, des crèches, des maisons pour personnes âgées, des centres d’accueil pour handicapés ou des centres sociaux de quartier » précise Roselyne Lefrançois.

La mort dans l’âme, Bernard Angot rappelle le projet de transplantation de naissain d’huîtres qui était bien engagé en matière de culture ostréicole entre Myagi et la Bretagne. Le tsunami l’a brisé. « La réunion de conclusion du projet devait se tenir le 21 mars dernier Nous allons le relancer ».

En attendant, les ostréiculteurs bretons se sont mobilisés dans un réflexe solidaire pour envoyer des kilomètres de cordages aux ostréiculteurs japonais. Et puis, peut-être plus symboliquement, Roselyne Lefrançois a souligné la participation d’une délégation japonaise à la prochaine édition de Tout Rennes court et le déplacement d’athlètes rennais au semi-marathon de Sendai. Elle a également annoncé la venue d’Emyko Okuyama à Rennes, en septembre 2012.

 

Édouard MARET.
Source: http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-De-retour-de-Sendai-des-Rennais-temoignent-_40887-1886485——35238-aud_actu.Htm

Japon: le maire qui veut sauver sa ville après Fukushima

Son appel à l’aide sur le Net lui a valu une renommée mondiale: maire d’une commune sinistrée proche de la centrale de Fukushima, Katsunobu Sakurai veut toujours croire en sa ville.

C’est l’histoire d’un espoir un peu fou. Maire de Minami-Soma, une ville côtière nipponne de la préfecture de Fukushima, Katsunobu Sakurai s’est promis de redonner vie à sa cité meurtrie par la triple catastrophe qui a frappé le Japon le 11 mars – un séisme de magnitude 9, un tsunami de plusieurs mètres de hauteur et le plus grave accident nucléaire depuis Tchernobyl. Malgré les destins brisés, les rêves envolés et ses 700 administrés à jamais disparus, ce petit homme au visage rond et à la voix douce n’a jamais voulu renoncer.

La vidéo qui a tout changé

Une vidéo postée quelques jours après le drame sur YouTube et sous-titrée en anglais lui vaut d’emblée une notoriété planétaire. Il y apparaît assis dans un décor dépouillé, vêtu du blouson beige de travailleur qu’il ne quitte plus depuis le drame, tendu vers la caméra comme s’il implorait le spectateur. Il évoque les malheurs de sa ville, décrit le profond sentiment d’isolement d’une communauté meurtrie, inquiète du devenir de la centrale nucléaire de Fukushima, bâtie par la Compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco) à une vingtaine de kilomètres plus au sud. Et fustige « le peu d’informations » alors fournies par le gouvernement de Tokyo et la société Tepco. « Nous nous sentons abandonnés ! » déplore-t-il, soulignant notamment les difficultés d’approvisionnement des quelque 10 000 habitants – sur 71 000 – qui ont choisi de rester sur place malgré la menace nucléaire.

Etaient-ce les mots, le ton ? Visionnée des centaines de milliers de fois, la vidéo a déclenché une véritable vague de solidarité pour Minami-Soma et suscité tant de réactions que le magazine américain Time a fait de son maire l’une des 100 personnalités les plus influentes de la planète.

« L’idée était venue d’un habitant », précise aujourd’hui Katsunobu Sakurai. L’homme se soucie assez peu de cette « reconnaissance » en forme de buzz. Dans sa mairie, où il reçoit avec beaucoup de simplicité, couloirs et bureaux grouillent de déplacés en quête d’un peu d’aide, de sinistrés en attente d’éclaircissements sur les assurances auxquelles ils peuvent prétendre, de militaires engagés sur le front du nettoyage… Le tout dans un décor de dessins d’enfants déclinant en multicolore l’antienne en vogue depuis le drame : Gambare, Minami-Soma ! – courage, Minami-Soma !

 

Katsunobu Sakurai se bat pour reconstruire sa ville.

Offrir un avenir à une ville qui ne semble plus en avoir

Katsunobu Sakurai parle avec nostalgie de cette ville où il a vu le jour en 1956, comme ses parents éleveurs de bovins et cultivateurs de riz, et comme tous les Sakurai du lieu depuis « 15 à 20 générations, je pense ». La bonté de son sourire invite à prolonger l’échange. Le maire a grandi là, entre les montagnes dominées par le mont Kunimi, à l’ouest, et l’immensité du Pacifique, à l’est. Il a fréquenté la plage locale, un « spot » pour « surfeurs », et arpenté le petit port à l’embouchure de la rivière Manogawa. Des lieux aujourd’hui rayés de la carte, balayés par le tsunami et qu’un ballet de grues et de camions s’emploie à nettoyer. C’est là également qu’il a étudié – « C’était une tête », se souvient un ancien camarade de classe, aujourd’hui boulanger – avant d’intégrer l’université d’agriculture Iwate, un peu plus au nord. « J’ai choisi cette université, confie-t-il, parce que je voulais suivre la voie de Kenji Miyazawa. » Originaire de la préfecture d’Iwate, cet écrivain, poète et agronome, auteur de contes pour enfants, fut aussi un militant de la lutte contre la pauvreté paysanne. De quoi séduire Katsunobu Sakurai, grand admirateur des figures japonaises du militantisme social. Habitué du Mémorial de la paix d’Hiroshima, il est aussi un pacifiste convaincu.

Un combat de longue date

Membre depuis 2003 de l’assemblée municipale, il se souvient encore de sa première bataille, contre un projet d’incinérateur. C’était avant de devenir le premier magistrat de Minami-Soma, sans étiquette, même s’il admet une proximité avec le Parti démocrate du Japon, la formation de centre gauche au pouvoir à Tokyo. C’est un combat d’une tout autre dimension que livre aujourd’hui ce célibataire adepte de la course à pied : offrir un avenir à une ville qui ne semble plus en avoir. « Nous reconstruirons, affirme-t-il, plus vite qu’Hiroshima! »

Un tel volontarisme laisse sceptique tant la réalité paraît sombre. Une partie de l’agglomération, située dans le périmètre de sécurité autour de la centrale, est zone interdite. L’économie de la ville reposait sur l’agriculture, la sous-traitance automobile et le tourisme. Elle est aujourd’hui anéantie. Chaque année quelque 1,5 million de visiteurs venaient à Minami-Soma, dont 210 000 en juillet à l’occasion du Nomaoi, un festival équestre réputé. Comme un défi, Katsunobu Sakurai a tenu malgré tout à l’organiser cette année, parce que « c’est une tradition vieille de mille ans et qu’elle donne un sens à la reconstruction ». Programmé du 23 au 25 juillet, il ne devrait attirer que 40 000 personnes.

« Si les enfants ne reviennent pas, ce sera difficile »

Comme dans la plupart des agglomérations sinistrées, la catastrophe a aussi accéléré le vieillissement de la population. Certains de ceux qui avaient fui au lendemain du tsunami sont revenus, mais la ville ne compte plus aujourd’hui que 40 000 habitants. Et très peu de jeunes. « Je vis seul ici », dit Junichi Okada, employé au bureau du tourisme. A cause de la centrale et de la radioactivité qui ne baisse pas, j’ai préféré éloigner ma femme et mes trois enfants. Beaucoup de gens ont fait de même. »

 

Source: www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/japon-le-maire-qui-veut-sauver-sa-ville-apres-fukushima_1014216.html

Rennes ne relâche pas sa solidarité à Sendai

De gauche à droite: Bernard Angot, Roselyne Lefrançois et Emyko Kuyama. Entre elles, leur interprète.

Une délégation bretonne, conduite par Jean-Yves Le Drian, le président du conseil régional, a participé à une mission économique au Japon,du 19 au 23 juillet. Des représentants de la Ville de Rennes participaient à cette mission. Parmi ces derniers, Roselyne Lefrançois, adjointe au maire de Rennes, chargée des relations internationales.

L’élue rennaise a participé aux divers échanges qui ont jalonné ce séjour. En compagnie de Bernard Angot, président de Bretagne International, Vincent Chamaret, président du centre franco-japonais de management, et Régis Lamy, relais de Bretagne international à Tokyo, Roselyne Lefrançois s’est rendue à Sendai où elle a pu mesurer, quatre mois après le désastre qui a frappé la ville et la région, l’ampleur des dégâts.

« Nous voulions faire le point du soutien rennais et breton à notre ville jumelle. Et lui redire notre solidarité et notre amitié. C’est ce que nous avons dit à Emyko Okuyama, la maire de Sendai qui nous a reçus », a indiqué Roselyne Lefrançois, à son retour à Rennes, lundi. Cette dernière l’a dit : « Il y a nécessité de maintenir les soutiens financiers, la solidarité immédiate et les engagements dans la réciprocité. »

 

Source: http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Rennes-ne-relache-pas-sa-solidarite-a-Sendai_40771-1886157-pere-bre_filDMA.Htm

Du 04 au 08 juillet : La fête des Tanabatas à Rennes

 

Organisé par Rennes-Sendai et soutenu par les Tombées de la Nuit / « TANABATA MATSURI » Project est né à la mi-avril, soit un mois après la catastrophe qui a durement touché le Japon alors même que l’on ne parlait déjà plus de cette tragédie…

L’objectif

L’objectif de ce projet est de consolider l’amitié et la solidarité entre ces deux villes jumelées et d’étendre cette amitié à l’ensemble de la Bretagne et à la région de Tôhoku, au nord-est du Japon, région qui a été gravement touchée par cette catastrophe. Pour ce faire, nous avons décidé d’organiser plusieurs événements caritatifs : un Concert du Duo Hamon & Martin, des spectacles et des chants par les artistes de rue de qualité, des ateliers-création de TANABATA (écrire des voeux de soutien, pliage de papier pour la reconstruction), des ventes de sucreries et boissons, une exposition de photos, des articles et des témoignages sur l’actualité à Sendai.

Pourquoi la fête des étoiles à Rennes ?

La Ville de Sendai est réputée pour sa grande fête des étoiles qui a lieu au mois d’août (chiffres officiels de visiteurs en 2010 : 2 360 000 en 3 jours). Cette année, malgré la catastrophe, la Ville de Sendai et la Chambre de Commerce de Sendai ont tenu à maintenir cette fête comme un symbole d’espoir. Le thème de cette année est « condoléances et reconstruction ». Nous avons, à notre tour, pensé organiser une fête des étoiles à Rennes, le 7 juillet, pour témoigner notre solidarité et pouvoir ainsi envoyer tous les messages de soutien et d’espoir qui seront récoltés à cette occasion aux habitants de Sendai pour la fête qui se tiendra au Japon au mois août.

Pérenniser cet événement pour la reconstruction à venir est notre but. S’il est vrai que l’on trouve de véritables amis lors de situation grave comme celle que connaît le Japon actuellement, nous ne voulons pas que cette manifestation reste une action occasionnelle destinée à marquer la générosité d’un instant ; au contraire, nous souhaiterions entreprendre des activités sur le long terme pour travailler ensemble avec eux et ce, même si nous sommes à des milliers de kilomètres des sinistrés japonais. Cela contribuera à améliorer et à inscrire dans le temps les échanges culturels, économiques et touristiques entre la Bretagne et le Tôhoku.

Les dons seront envoyés à la Ville de Sendai par le Comité de Jumelage Shimai Toshi Sendai.

Le programme :

  • Du 04 au 08 juillet 2011 – 14h/18h30 (sf vend. : 14h00-18h00)

 

Exposition Photographie  **Maison Internationale ( Hall de l’acceuil), 7 Quai Chateaubriand à Rennes – Entrée libre

 

 

  • 05 juillet 2011 – 20h30

 

Concert – Duo Hamon & Martin

Église Notre Dame ** Place St Melaine à Rennes – Entrée libre (collecte de dons)

 

 

Erwan Hamon : bombarde, flûte traversière en bois

Janick Martin : accordéon diatonique

 

Après avoir écumé durant toutes ces années de nombreuses scènes de festoù-noz et de concerts, voyagé en duo, en trio, quartet ou quintet de Téhéran à Stockolm, du Kurdistan à Mexico, ils présentaient, il y a 5 ans, un nouveau répertoire intimiste et sensible, inspiré de ces différents périples et rencontres induites , des compositions concertantes, dansantes, tantôt fragiles, tantôt sauvages, des thèmes traditionnels réarrangés et revisités créant une musique bretonne affranchie et actuelles, ouverte sur tant d’autres influences.

L’album «Sous le Tilleul» (An Naer Produksion/Harmonia Mundi) enregistré en 2009 marque et illustre cette étape.

+ d’infos : www.myspace/hamonerwan www.myspace/janickmartin


  • Jeudi 7 juillet 2011 de 10 h – 18 h

Tanabata matsuri (fête des étoiles) **Place St-Germain à Rennes – Collecte de dons sur place.

Ateliers d’origami & Ecriture de messages de voeux pour Sendai.

Vente caritative de gâteaux, thé et caramels.

Spectacles :

12h15 – 13h00 : Fanfare Prise de Bec


De la musique à écouter, à chanter, à bouger, musique rythmée, mélodique et parfois improvisée, musique d’ici ou d’ailleurs, jouée par une quinzaine de joyeux fanfarons. + d’infos : www.prisedebec.fr

 

 

13h15 – 14h00 : Froger Meslis – Musique celtique

Figure emblématique de la musique traditionnelle en Bretagne, le couple formé par la bombarde (hautbois) associée au binioù (cornemuse), auquel s’ajoute parfois le tambour, est une des rares formules instrumentales de ce type dont la pratique soit restée vivace de nos jours en Europe. + d’infos : www.frogermeslif.free.fr

 

 

15h00 – 15h30 : Cie Pied en sol – « Chemin faisant » – Spectacle de rue

Spectacle tiré des traditions populaires, des bals et des guinguettes, mêlant java, valse, polka, jeu de pieds et swing des corps.

L’accordéon entraîne les danseurs dans un monde de séduction.  + d’infos  : www.piedensol.com

L’équipe artistique:

2 danseurs: Brigitte Trémelot et Denis Madeleine

Accordéoniste: Ronan Robert

 

16h30 – 17h00 : Cie Lettre – Chanson française / Comédie

C’est à travers les herbes folles de son jardin que Sève pose son regard malicieux sur l’homme et les absurdités de son époque TGV. Dans son monde on trouve en vrac : un vieux pneu, un banquier plus très frais, un présentateur du 20 heures, un doudou, une galette aux poireaux, un chemisier tout froissé et la fée électricité… Bref, des choses frivoles peintes avec gravité et des choses sérieuses avec légèreté. Sur scène, elle est accompagnée par Nicolas Chatalain à la guitare et au piano et Iwan Laurent aux percussions. La rencontre de leurs trois univers crée un répertoire de chansons à texte teinté de jazz manouche, de chant lyrique et de musique du monde.

Chant et musique : Sève Laurent

+ d’infos:  cielettre.com


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