Cette année, la chambre de commerce, la Ville de Sendai, journal Kahoku Shinpo, etc…ont organisé des expositions de messages envoyés par d’autres départements et d’autres pays. D’après le journal Kahoku shinpo, On a reçu 24 000 messages de pays étrangers (les chiffres du 3 août donc il y en avait encore plus pendant la fête!) pour exposer lors de Tanabata Matsuri, grande fête des étoiles ( du 6 au 8 aout).
Le comité du jumelage Rennes-Sendai représentait la France (seul participant officiel) et les messages recueillis lors de “Rennes-Sendai Tanabata Matsuri” (organisé par le Comité du Jumelage Rennes-Sendai) et “Jap’and Trégor” (organisé par l’ENSSAT à Lannion) et ceux de Caps citoyennes, une nouvelle association à Rennes, ont été exposés à 3 endroits. Avenue de Jôzenji /place de prière, Place citoyenne et Centre internationale de Sendai (SIRA/Sendai internationale relation association).
Ces messages de la France (la Bretagne) sont passés à la télévision (nationale et régionale) et il y a un article de Kahoku Shinpo.
Notre message a été bien transmis à Sendai et il a apporté beaucoup d’amitié et de sympathie…
Masami LE VOT-SUGAWARA
(membre du Comité du jumelage Rennes-Sendai, professeur de japonais à l’ENSSAT)
Cette année, Tanabata Matsuri (fête des étoiles) de Sendai a pris une dimension particulière suite la catastrophe du 11 mars… Il y avait énormément de messages et des grues pour prier la condoléance et la reconstruction… Malgré tout, on a eu 1 800 000 visiteurs (prévisions. 1 750 000 visiteurs / cette année le défilé du soir a été annulé ).
J’ai visité rapidement la zone sinistrée près de chez mes parents (Arahama, Wakabayashi-ku, Sendai), d’après mon père, la plupart des décombres étaient nettoyées mais il restait toujours des carcasses de voitures et des bateaux, des arbres arrachés, des décombres des maisons…On ne voit que des fondations de maison dans les quartiers proches des plages…
Concernant les activités agroalimentaires (les agriculteurs, les éleveurs, les pêchers) de Tohoku sont dans une difficulté inimaginable suite aux informations retardées du gouvernement japonais (il y a des choses qu’on aurait pu prévenir immédiatement après les deux explosions hydrogènes des réacteurs au lieu de ne pas informer pour “éviter la panique”…) Le tourisme a été également très touché.
Les gens de Tohoku sont extrêmement courageux, dignes mais il ne faut pas les laisser tous seuls. Nous souhaitons continuer notre action de solidarité à long terme…
Masami LE VOT-SUGAWARA
(membre du Comité du jumelage Rennes-Sendai, professeur de japonais à l’ENSSAT)
Masami Le Vot-Sugawara est arrivée en France en 1998 pour être prof. Chaque été, elle retourne voir sa famille à Sendai. Cette fois, pour la fête des étoiles, elle a accroché les messages de soutien des Lannionnais.
Prof de japonais à Lannion, elle revient d’un séjour d’un mois dans sa famille. Elle y a vu la reconstruction et des quartiers déserts. Et a affiché les messages de soutien à la « Fête des étoiles ».
Témoignage
Il y a moins d’une semaine, Masami Le Vot-Sugawara, 45 ans, prof de japonais à l’Enssat, rentrait de Sendai. Comme tous les étés, elle est allée voir sa famille au Japon. Sauf que cette année, elle a retrouvé une ville qui se relève tant bien que mal de ses plaies causées par le séisme et le tsunami de mars. « Ca fait bizarre, c’est un mélange de zones sinistrées et d’autres où la vie a repris. L’aéroport étant fermé, je suis arrivée à la gare. J’ai vu le plafond défoncé. Durant le trajet, de nuit, jusqu’à la maison de mes parents, je n’ai pas vu grand chose. »
Bâtiments effondrés
Le lendemain et les jours suivants, elle voit de ses propres yeux « le quartier proche de la plage où il ne reste plus que des fondations de maisons. Quelques personnes y errent encore, cherchant des souvenirs, des objets… » Dans le quartier de ses oncles et tantes, « des bâtiments effondrés ». Des lotissements en reconstruction où certains habitants arriveront à retrouver leurs voisins « car on évite de séparer les gens ». Et la maison de ses parents qui a tenu bon.
« L’eau du tsunami est arrivée à 700m de chez eux. Une grande route a fait l’effet d’une digue et a stoppé la progression. Par rapport au séisme, la maison était prévue pour. Mon père est architecte… glisse Masami. Mes parents ont quand même senti, sur le coup, que le séisme était bien pire que d’habitude. Ils n’ont pas pu tenir debout. »
Fête des étoiles
Si en 2 mn en voiture, « je pouvais voir des carcasses de voitures abandonnées et des arbres au sol », dans le centre de la grande ville (1 million d’habitants), la vie suit son cours. « Beaucoup de magasins ont rouvert. » Les gens, cependant, Masami les trouve « changés. Ils pensent davantage à ce qui est fondamental. Beaucoup sont déçus du gouvernement et plus méfiants qu’avant, surtout par rapport aux infos sur la radioactivité. » Pourtant les taux n’y sont pas actuellement alarmants comme à Fukushima. « C’est terrible pour les réfugiés de Fukushima parce que parfois, rien que de voir une voiture immatriculée à Fukushima, cela fait peur à certains!»
Durant son séjour d’un mois en compagnie de ses deux filles, Masami a pris part à Tanabata Matsuri, la « Fête des étoiles ». « C’est une fête pour exaucer les voeux, et remonter le moral. » Dans ce but, 24 000 messages de l’étranger ont été envoyés à Sendaï et ont été accrochés dans trois points de la ville. Dont les messages du comité Rennes-Sendai (villes jumelles) ainsi que les quelque 150 petits mots pour grands maux récoltés à Lannion. Par l’Enssat (au Jap’and Trégor) et par l’association Viv’les langues pour laquelle Masami donne aussi des cours. « J’étais la seule représentante de la France là-bas. Beaucoup de Lannionnais ont écrit « Bon courage », « Gardez l’espoir », « Vous n’êtes pas seuls ». Une collégienne a agrémenté son message d’un dessin d’inspiration manga. Une copine sur place m’a dit que c’était encourageant de recevoir des messages de si loin. Ils ont besoin de ce soutien, de solidarité. Et bien sûr, d’argent. Parce qu’il n’y a pas que Sendai. Des petits villages côtiers, enclavés par la montagne n’arrivent même pas encore vraiment à déblayer… »
Pendant Sendai Tanabata Matsuri (la fête des étoiles à Sendai) des messages de prière pour la reconstruction de la part de la Ville de Rennes (France, jumelée avec la ville de Sendai) et de l’Angleterre sont exposés à l’avenue de Jôzenji, la place citoyenne de Kôtôdai et au Centre international de Sendai.
De la France, nous avons reçu deux centaines de messages et des pliages de grues. Mme. Masami LE VOT-SUGAWARA, membre du Comité de Jumelage Rennes-Sendai les a apportés lors de sa visite chez ses parents d’Arai, Wakabayashi-ku. Les messages comme « Bon courage Tohoku ! » en japonais ont été écrits par ses élèves de japonais et d’autres messages ont été écrits par des Rennais.
Mme.Shimohama (à l’avenue de Jôzenji )
Le Comité du Jumelage Rennes-Sendai a organisé pour la première fois « Rennes-Sendai Tanabata Matsuri(fête des étoiles) » en Juillet à Rennes. Il y avait une exposition de photos de la catastrophe fourni par Kahoku Shinpo et des ventes caritatives etc…. Des Rennais ont participé à l’atelier d’écriture de message. « Il y a beaucoup de Français qui souhaitent faire quelque chose pour Sendai, nous sommes contents de pouvoir transmettre leurs messages à l’occasion de Sendai Tanabata Matsuri. » raconté Mme.SUGAWARA.
La participation de Tanabata de l’Angleterre a été réalisée par la collaboration de « TERP LONDON » et de « Pint for JAPAN » (les organisations pour la reconstruction de la catastrophe par les japonais en Angleterre). 1200 écoliers (primaire et maternelle) et citoyens ont écrit les messages d’encouragement avec des dessins.
« Nerver give up ! » « Mon espoir est la réalisation de vos souhaits » on voit des messages pour la condoléance et la reconstruction. Mme. Ai Shimohama, demeure à Londres, une des initiateurs de ce projet a dit « Nous voudrions présenter la réalité des villes sinistrées et des décorations des tanabatas confectionnées par les enfants de Sendai lors de « Japan Matsuri (Festival du Japon ) » en septembre et nous continuons l’aide à long terme.