L’association de jumelage Shimai Toshi Sendai a participé, pendant cinq jours du 13 au 19 mars, à l’accueil d’une délégation du lycée Sainte-Ursule-Eichi de Sendai. Cette délégation comprenait 4 lycéennes et 3 professeurs. Cet accueil était organisé conjointement avec la Maison Bleue et le lycée Saint-Martin, où madame Sato enseigne le japonais depuis de nombreuses années.
Les 4 lycéennes et leurs professeurs avaient préparé, pour le public rennais, un spectacle très original de calligraphie japonaise, dans le cadre des Journées de la femme. En effet, selon le professeur Matsumoto qui présentait le spectacle, l’écriture simplifiée du japonais en kana-mojis a permis aux femmes japonaises d’accéder à la lecture et à l’écriture. C’est d’ailleurs une femme, Murasaki Shikibu, qui a écrit un des plus vieux romans japonais : Le Dit de Genji, au Xe siècle.
Le spectacle se déroulait en deux parties. Au début, le professeur Matsumoto, professeur de français au lycée Sainte-Ursule-Eichi, a expliqué comment se sont formés les kanjis à partir des idéogrammes chinois (en prenant l’exemple du cheval, voir illustration ci-dessous). Puis il a montré comment, dès le IXe siècle, les kana-mojis sont venus compléter les kanjis pour construire l’écriture japonaise.
Après cette introduction, accompagnées d’un tambour, les lycéennes ont peint à tour de rôle plusieurs styles de caractères, sur une grande feuille posée sur une bâche au pied des spectateurs. Intitulé « comme les bambous », le texte qu’elles ont tracé à petits et grands coups de pinceaux, rend hommage aux femmes qui, « comme les bambous », grandissent vers le ciel.
Quand les lycéennes ont eu fini d’écrire les kana-mojis, madame Takahashi, leur professeur de calligraphie, a rédigé au pinceau une traduction française. Puis l’une des jeunes filles s’est emparée du « sceau », lourde pierre gravée et couverte d’encre rouge, pour la poser délicatement à l’envers dans un angle de l’œuvre, et ainsi signer cette création collective. Elles ont ensuite répondu aux nombreuses questions du public, traduites par Masami Sugawara et le professeur Matsumoto.
Après un après-midi de répétition jeudi 14 mars, l’équipe de Sainte-Ursule-Eichi a produit deux fois son spectacle : le vendredi 15 mars à la Maison Internationale de Rennes, et le samedi 16 mars à la Maison Bleue. Au cours de leur séjour en Bretagne, nos amis de Sendai ont aussi visité Rennes et son célèbre marché des Lices le samedi matin.
Dimanche 17 mars, nous avons accompagné madame Takahashi et monsieur Matsumoto au château de Fougères le matin, puis l’après-midi à l’Opéra de Rennes, invités par la Ville. Lundi 18 mars, Julien de la Maison Bleue les a emmenés en excursion à Saint-Malo, Cancale et au Mont-Saint-Michel.
Nos amis ont repris l’avion mardi 19 mars, enchantés de leur séjour et de l’accueil qui leur a été fait par les familles du lycée Saint-Martin, la Maison Bleue et l’association de jumelage Shimai Toshi Sendai. Tout le monde est ici chaleureusement remercié pour sa contribution : les familles qui ont accueilli les lycéennes, la Maison Internationale de Rennes, le service des Relations internationales de Rennes métropole, la Ville de Rennes, les bénévoles du jumelage Rennes-Sendai qui ont participé à l’accueil et à la communication, madame Chie Sato qui a porté le projet d’un bout à l’autre, la Maison Bleue et le lycée Saint-Martin.